Restauration de parchemins, ici, une bible du XIVe qui a été réparée de façon intempestive, il n’y a probablement pas si longtemps que ça…. à l’aide de bandes toilées adhésives, qui débordent et couvrent le texte, gênant la lisibilité et n’offrant aucune garantie de stabilité ou de non-nocivité.
La déchirure du parchemin est colmatée grossièrement.
On procède à des testes de solubilité des encres pour être sur de ne pas enlever les parties manuscrites en même temps que la toile, ce qui serait très dommageable.
L’adhésif a été ramolli avec un emplâtre de Laponit à base d’eau et de l’éthanol, puis retiré soigneusement ainsi que la bande toilée. Le parchemin est débarassé de tout résidu, soigneusement séché et remis à plat.
De simples ponts de fibres de papier japon ont été posés pour éviter que le parchemin ne travaille et consolider la déchirure.
Le texte est totalement dégagé. Le verso a été consolidé de la même façon, pour répartir les points de soudure, mais également pour des raisons esthétiques : les ponts, répartis des 2 côtés, agressent moins le regard : le parti a été prisde ne pas remettre au ton les petites fibres
Même chose ici, on installe une pièce de japon aux dimensions de la lacune à combler, les fibres assureront le maintien et renforceront le parchemin afin d’éviter une déformation ou
une déchirure
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